E comme…Ecriture automatique : La pensée libérée.

       Née dans les années 1910-1920 avec les poèmes dadas et surréalistes, l’écriture automatique peut promouvoir une pratique anti-littéraire qui rejette la vanité de la littérature et sa prétention à vouloir maîtriser le discours et l’émotion. Elle exalte la toute-puissance du rêve et rejette tout contrôle de la raison. Pour libérer le fonctionnement de la pensée, les surréalistes influencés par la psychanalyse qui se développe au même moment) ont voulu explorer l’inconscient, la folie, les états hallucinatoires. Ils utilisèrent le sommeil hypnotique et les pratiques médiumniques.

Ecrire sans sujet préconçu, sans contrôle logique, esthétique ou moral, laisser s’extérioriser ce qui est en nous se trouve empêché par une sorte d’autocensure morale, telle est la règle de l’écriture automatique. Les productions furent publiées dans les premiers numéros de La Révolution surréaliste, mais cette technique fut assez vite abandonnée alors que le mouvement explorait d’autres pistes comme les jeux de langage.