D comme … Derrida et la destruction.

Publié le par Angela

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                                                                   Dans sa trilogie l’Ecriture et la Différence, De la grammatologie, et La Voix et le Phénomène, tous 3 publiés en 1967, le   

philosophe Jacques Derrida accorde à   l’écriture une place centrale dans l’élaboration de la pensée philosophiques, place jusque-là niée ou refoulée par les philosophes eux-mêmes.

 

La pensée occidentale pense atteindre le sens ultime des choses à travers le logos (la raison,
la loi, le discours). Le logos s’exprime de façon naturelle à travers la parole (la parole semble être le médiateur naturel des idées) ; et l’écriture ne serait qu’un dérivé de la parole.

 

Pour Platon ou Rousseau, l’écriture n’est qu’un sous-produit dégradé de la parole. Ce faisant, la pensée occidentale occulte le rôle médiateur et structurant que l’écriture peut avoir sur la pensée elle-même. La pensée est tributaire de son support  -  la voix ou l’écriture  -  qui la structure et participe de sa construction. Le monde des idées crée par les humain se présent comme un monde de purs concepts. Mais c’est une illusion que de croire que l’esprit accède au sens sans la médiation du langage, parlé ou écrit.

 

Dès lors, J. Derrida se propose de mettre en lumière les formes invisibles par lesquelles l’écriture construit une pensée. La « déconstruction » est un travail de sape de la pensée qui consiste à passer au crible les textes philosophiques ou littéraires pour montrer comment les « effets de vérité » sont le produit de jeux de langage, de jeux d’écriture.

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