Des enfants « boulimiques d’écriture ».

Publié le par Angela


    mots fleur   Présente de manière générale dans la vie des collégiens, l’écriture revêt, pour un nombre non négligeable d’entre eux, une très grande importance. Une enquête aurait permis ainsi de découvrir de manière régulière, dans les collèges observés, des enfants véritablement « boulimiques » d’écriture, dont on pourrait dire, en reprenant la jolie expression de l’un de nos témoins, qu’ils écrivent comme ils respirent.

 

Ainsi une élève de 3e qui déclare en entretien : "J’écris tout le temps. Je n’aime pas voir les feuilles blanches. J’ai commencé à l’âge de 5 ans " ; ou encore une autre en 6e qui a coché presque partout « oui » : oui, elle écrit un journal intime qu’elle a commencé « dès qu’elle a su écrire », oui, elle aime correspondre : elle a 27 correspondants et s’est même inventé un correspondant imaginaire ; oui, elle s’est essayée à ses débuts de romans et en a même rédigé un d’un bout à l’autre qui comporte 30 pages ; oui, elle écrit des poèmes, des chansons.

 

Elle aime aussi recopier du théâtre, qu’elle apprend ensuite, rédige parfois brièvement pour elle-même une notre critique sur un film ou un disque. Elle aime classer et fait des listes à tout bout de champ. Pour planifier, ranger le monde à sa façon, ranger les mots aussi : ceux qui sont très longs, ceux qui commencent par la même lettre.

 

Elle conserve tous ces écrits : dans des cahiers, des classeurs, des boîtes, chacun à sa place. Elle est occupée au moment de l’entretien, entre autres choses, à la rédaction d’un « dictionnaire de blagues », et elle est intarissable sur d’autres projets d’écriture…

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